Nous sommes l’or et la pierre
Sources de nombreuses misères
tout de labeurs en prières
Avec les temps changeant
Avançons sans lanière
Au sein des effrois géants
traversons les orages
et les mers
Une lumière attend
Jacline Bussières
Des clous il y en a partout
Petits énormes géants
Indispensables pourtant
Ils sont beaux et fiers
D’être fait de pierre
Sont aussi symboles
enfoncés, rouillés, brillants
Sur ma chair fragile ils sont silencieux
Semblable à la mort qui fredonne
Jacline Bussières
Comment construire le Soi
Dans notre cathédrale terrestre
où les mots volent en éclats
Sur les chemins de traverses
Avançons vers l’horizon chargé
Humons l’air qui ravive les forces vives
Mordons en douceur l’infinité
Des possibles conjugués
Jacline Bussières
La métamorphose
des hommes en bêtes fauves
Soulève et charrie
des cris d’air et de feu
Qui grondent dans
les forces en fusions
Fascination et ensorcellement
Dans les puissances
chaotiques de l’orage
Les corps s’agitent et frétillent
Dans la dynamique du moment
Il faut survivre et monter
Sans prendre feu
Dans le soleil brûlant
de la chair emportée
Et garder l’étoile
De la volonté souveraine
Jacline Bussières
Épouser le monde
Se laisser épouser par lui
Les axes de résonances ouverts
offrant au Soi ses sonorités
Sensibilité, émotion, mouvements
qui élève le cœur
Jacline Bussières
Comme un phare lumineux
Les Muses éternelles brillent
Sur mes pensées qui cogitent
Devant la matière qui attend
Dans le silence tonitruant
Mes doigts creusent et forment
Leurs prières silencieuses
Qui transforment et gravent
Leurs beautés mystérieuses
que j’entend
Jacline Bussières